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La cohérence cardiaque optimale

La cohérence cardiaque optimale est structurée dans le but de parvenir à une maximisation des effets bénéfiques des pratiques de cohérence cardio-respiratoire et de cohérence cardiaque émotionnelle.

Il est important d’avoir à l’esprit que pratiquer la cohérence cardiaque de façon mécanique en suivant des exercices identiques tous les jours et au même moment de la journée peut limiter considérablement les bénéfices que l’on pourrait escompter d’une pratique adaptée. Par exemple, effectuer 5mn de cohérence cardio-respiratoire dans la demi-heure qui suit un stress intense aura bien plus d’effets bénéfiques que la même pratique à un quelconque moment neutre de la journée.

Les paramètres cruciaux pour maximiser ces effets sont :

– le type de pratique en fonction de l’objectif recherché

– le choix du moment de pratique

– la durée des pratiques

– la combinaison de pratiques différentes.

La cohérence cardiaque optimale comporte à ce jour 13 protocoles permettant de répondre à un grand nombre d’objectifs :

– l’atténuation ou l’aide à la guérison de nombreuses pathologies ou problématiques : stress chronique, fatigue, déprime, dépression, insomnies, difficultés d’endormissement, anxiété, hypertension artérielle, troubles de l’attention, hyperactivité, régulation du taux de sucre dans le sang, surpoids,

– le rééquilibrage hormonal : baisse du cortisol en excès, stimulation de la production de DHEA, de dopamine et de sérotonine,

– le renforcement du système immunitaire,

– la recherche de la performance sportive (amateur et haut-niveau),

– l’amélioration de la condition physique et des capacités de récupération,

– l’amélioration de la concentration et de la mémorisation,

– l’amélioration de la tolérance à la douleur,

– la prévention de la fatigue et du burn-out.

Les fondations de la cohérence cardiaque : la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC)

On pense souvent que dans des conditions stables, le rythme cardiaque ne fluctue quasiment pas. Mais si l’on réalise des enregistrements à l’électrocardiogramme, on s’aperçoit que l’intervalle entre deux battements successifs n’est pas constant, même au repos. Ces oscillations permanentes du rythme cardiaque sont un phénomène naturel appelé « variabilité de la fréquence cardiaque » (VFC) qui permettent au coeur de participer à l’adaptation de notre organisme face aux incessants changements de notre environnement.

La VFC se révèle être un très bon indicateur du bon fonctionnement du système nerveux autonome et traduit la capacité de l’organisme à réguler les réponses physiologiques aux stimuli de toute nature. En situation d’anxiété ou de stress, de ressentis d’émotions négatives (colère, peur) ou de sentiments tels que tristesse ou frustration, les variations sont faibles et chaotiques, et se succèdent de manière irrégulière et dispersée : dans ce cas la VFC est faible.

Au contraire, lorsque l’on est immergé dans des émotions ou sentiments positifs, on peut constater les variations du rythme cardiaque deviennent plus amples et plus régulières : dans ce cas la VFC est élevée.

La VFC est donc un phénomène adaptatif normal de notre physiologie. Elle est influencée par de multiples facteurs : la respiration, la nature des émotions/sentiments ressentis, l’âge (elle diminue avec l’avancée en âge), les maladies, le stress,…

Les facteurs de diminution de la VFC sont soit d’ordre médicale (maladies coronariennes, hypertension artérielle, diabète, asthme, douleurs chroniques, migraines, maladies immunitaires, cancers, …), soit d’ordre psychologique (anxiété, déprime, dépression, irritabilité, troubles de l’attention, addictions, …).

1ier étage de la cohérence cardiaque optimale (CCO) :
la cohérence cardio-respiratoire (CCR) 

Le rythme respiratoire influence la variabilité du rythme cardiaque. Cette modulation se nomme arythmie sinusale respiratoire (ARS). La phase d‘inspiration accélère le rythme cardiaque et la phase d’expiration le fait décélérer. Ce phénomène est dépendant de la fréquence et de l’amplitude respiratoire ainsi que de l’état sous-jacent de l’organisme.

Toutefois, nous n’avons pas habituellement conscience de notre respiration, elle est automatique. La profondeur et la fréquence de notre respiration varient suivant les informations reçues par les centres du tronc cérébral qui contrôlent la respiration, sans que nous en ayons conscience.

Parmi ces données, on trouve les informations neurologiques issues du système cardiovasculaire. Notre fréquence respiratoire est affectée par le rythme cardiaque et souvent synchronisé à lui, ce qui veut dire que les changements survenant dans notre rythme cardiaque peuvent affecter notre fréquence respiratoire et notre façon de respirer.

Parce que la respiration module le rythme cardiaque, elle peut être intentionnellement utilisée comme un puissant outil capable de produire de rapides et profonds effets sur notre physiologie. Comme nous avons un contrôle conscient sur la fréquence et la profondeur de notre respiration, nous pouvons consciemment moduler le rythme cardiaque et ainsi changer le flux d’informations envoyé aux centres cérébraux qui régulent les pensées et les émotions.

2ème étage de la cohérence cardiaque optimale :
la cohérence cardiaque émotionnelle (CCE)

Dans les années 90, des neuroscientifiques ont fait une découverte surprenante. Ils ont découvert que le coeur a son propre système nerveux, un système complexe, comportant 40 000 neurones (cellules nerveuses), soit autant que dans divers centres sous-corticaux du cerveau. Ce cerveau du cœur et son système nerveux relaient de l’information au cerveau, dans le crâne, créant un système de communication à double sens entre le coeur et le cerveau.

Les signaux envoyés par ce système n’affectent pas seulement les centres cérébraux de régulation de l’homéostasie mais impactent aussi l’activité des centres supérieurs du cerveau impliqués dans les processus perceptuels, cognitifs et émotionnels, qui, à leur tour, affectent de nombreux aspects de notre expérience vécue.

Il est désormais bien établi que les changements d’états émotionnels modifient aussi la fréquence respiratoire. Des états agités correspondant par exemple à la colère ou la frustration accroisse le rythme de la respiration et en diminue la profondeur, alors que les émotions positives ralentissent le rythme de la respiration et en augmente la profondeur. Ces changements touchant la respiration et relatifs aux émotions résultent finalement au moins en partie aux changements induits par les informations provenant des centres cardiovasculaires.

La recherche effectuée par l’Institut HeartMath a montré que les émotions sont exprimées dans le schéma rythmique des battements cardiaques. Ces schémas rythmiques sont ensuite transmis du coeur aux centres cérébraux supérieurs, et influencent fortement la manière dont le cerveau traite et transmet les informations. Par exemple, la frustration et l’anxiété provoquent un rythme cardiaque chaotique, irrégulier et désordonné. Cela a pour conséquence d’inhiber certains centres cérébraux, parasitant notre capacité à prendre des décisions.

La gratitude et l’amour, au contraire, permettent d’accéder à une réflexion plus claire et plus efficace, à une meilleure capacité à solutionner les problèmes, à une meilleure mémoire, et à un meilleur accès à nos valeurs profondes. Les émotions positives de haute qualité améliorent la cohérence cardiaque, réduisant ainsi le chaos dans le système nerveux et améliorant les fonctions cérébrales.

Ce « nouveau modèle du processus émotionnel » montre comment le coeur, le cerveau, et le système nerveux et hormonal sont des composantes essentielles d’un réseau dynamique et interactif qui est mis en oeuvre dans chaque expérience émotionnelle.

Les exercices respiratoires sont efficaces prioritairement par le fait qu’ils modulent les schémas rythmiques du cœur. Cependant, il est important d’insister sur le fait que la cohérence est associée avec des émotions positives, indépendamment des modifications conscientes d’un quelconque rythme respiratoire. Dans de précédentes études, il a été constaté que, lorsque des états émotionnels positifs étaient maintenus, il y avait accroissement de la cohérence cardiaque et alignement entre rythme cardiaque, variations de la pression sanguine et rythme respiratoire, indépendamment de toute modification consciente du mode respiratoire.